LES ARTICLES DES CANDIDATS DEVRONT TRAITER DE L'UN DES CINQ THEMES SUIVANTS (édition 2020)
La Chine, un géant qui inquiète
En Chine, les temps ont bien changé : la voie de l’« émergence pacifique » prônée par le Président Deng Xiaoping au début des années 1990 a été définitivement ensevelie par les ambitions mondiales du Président le plus puissant depuis Mao Tsé-toung, Xi Jinping. La trajectoire est désormais affirmée : devenir la première puissance mondiale en 2040. Longtemps bercés par l’illusion d’une démocratisation politique, les Occidentaux semblent se réveiller en ordre dispersé. Aux États-Unis le pivot vers le Pacifique et les offensives économiques, à l’Europe les atermoiements sur la position à adopter. La Chine a-t-elle pour autant les moyens de son ambition ? La montée en puissance économique donne le tournis. Les nouvelles technologies semblent nourrir le renforcement autoritaire du Parti-État. Hong-Kong, Taiwan, Mer de Chine, Afrique, nouvelles Routes de la soie…autant de théâtres où s’expriment les manœuvres de la Chine pour opposer à la démocratie libérale son contre-modèle.
Un monde de manifestations
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. », énonçait la version de 1793 de la Déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen. La manifestation est un événement pluri-forme et insaisissable, difficile à appréhender et à comprendre, pouvant s’exprimer à des degrés divers de violence ou, au contraire, de pacifisme. Émanation de la volonté du peuple, elle porte les revendications et les espoirs d’une partie de la société. Elle laisse rarement indifférent et signale parfois un moment clé, un point de rupture dans le devenir d’une société. Mais de nos jours, avec la multiplication de ces manifestations concomitantes sur tous les continents et à tous niveaux de développement, assistons-nous à la naissance d’un phénomène global, où l’on entrerait dans des logiques constantes de contestation des pouvoirs en place, ou simplement à la multiplication d’événements locaux, nationaux, régionaux ?
Extraterritorialité du droit américain : la guerre économique par la loi
Les sanctions contre Alstom en 2014, celle contre la Société Générale en 2018, autant d’exemples où le droit américain s’est appliqué à des personnes physiques ou des sociétés étrangères aux États-Unis parce qu’ils contrevenaient à leur politique. Seuls détenteurs de cet outil juridique qui leur permet de contrôler peu ou prou les relations d’entreprises étrangères avec des pays ennemis tels que l’Iran, les États Unis l’utilisent pour assoir leur domination dans la guerre économique qu’ils mènent, même contre leurs alliés politiques traditionnels, et pour forcer les autres pays à s’y soumettre, sans parfois se soucier des directives des grandes institutions internationales.
Émotions et géopolitique
En géopolitique les émotions sont omniprésentes : peur des pays occidentaux de perdre le leadership mondial, espoir des émergents, colère et rage qui se manifestent à travers les mouvements contestataires, réactions des populations suscitées par des images relayées dans les médias… Dans une époque ultra-connectée où l’information circule en temps réel, ces émotions se manifestent sur bien des terrains et les passions se révèlent être au service d’idéaux de plus en plus divers et que les dirigeants doivent prendre en compte, entre montée des extrêmes, nouveaux enjeux migratoires et climatiques, conflits qui se développent ou qui s’éternisent, et autres grands bouleversements qui s’opèrent sur l’échiquier géopolitique mondial.
La transition écologique et énergétique, un problème de riches ?
Raréfaction des énergies fossiles, dérèglement climatique, engagement des villes et des entreprises : nombreux sont les signes montrant qu’une transition écologique et énergétique mondiale est nécessaire, et parfois en marche. Les problématiques liées à ces transitions sont cependant très différentes selon les pays et leur niveau de développement, notamment en raison d’un système énergétique mondial actuel déséquilibré. Comment dès lors intégrer ces transitions lorsque l’on a pas ou peu accès à une source d’énergie fiable et accessible économiquement, ou lorsque la phase de développement ne peut se faire sans tenir compte du fait que les pays les plus développés ne l’ont pas été sans marquer la planète d’une empreinte écologique importante ? Finalement, la transition énergétique et écologique est-elle uniquement un problème de riches ?